Le pape François dans une lettre adressée à tous les baptisés a institué que chaque année, le 3e dimanche du temps ordinaire, soit le DIMANCHE DE PAROLE DE DIEU. En effet le Seigneur notre Dieu nous parle depuis toujours et de différentes manières. Notre Dieu est un Dieu qui aime établir une communication véritable avec ses enfants.

Homélie du 3e dimanche du temps Ordinaire – 26 janvier 2020. Dimanche de la Parole de Dieu. En la chapelle de la Médaille Miraculeuse (Rue du Bac) – Paris

Chères sœurs, Chers frères : Le pape François dans une lettre adressée à tous les baptisés a institué que chaque année, le 3e dimanche du temps ordinaire, soit le DIMANCHE DE PAROLE DE DIEU. En effet le Seigneur notre Dieu nous parle depuis toujours et de différentes manières. Notre Dieu est un Dieu qui aime établir une communication véritable avec ses enfants. En cela, nos mamans sont comme le bon Dieu : elles ne se lassent jamais de parler à leurs petits dès le premier instant de la naissance, avec tendresse. Elles ne se lassent jamais de les regarder dans leurs yeux, espérant ainsi épanouir le bébé, lui apprenant à communiquer et rendant possible  l’établissement avec le fruit de leur entrailles d’une communication de plus en plus profonde.

On pourrait dire que dans l’Ancien Testament Dieu s’est fait entendre mais dans le Nouveau il se laisse voir dans la Verbe Incarné, l’enfant Jésus : «  et le Verbe s’est fait chair ». Dans l’incarnation, Dieu se laisse voir, il se laisse toucher, mieux encore il prend notre nature humaine et nous parle de la manière la plus familière et la plus profonde possible : il nous parle en langage humain, chacun peut l’entendre dans sa langue maternelle. C’est tout cela que le Pape François veut nous faire approfondir en établissant le Dimanche de la Parole de Dieu.

Depuis le Concile Vatican II, l’Église ne cesse d’inviter les baptisés à lire la Parole de Dieu, à l’approfondir, à la méditer de manière personnelle et à travers des groupes bibliques organisés par tout.  Le Concile a dit ceci :  « L’Église a toujours vénéré les divines Écritures comme elle le fait aussi pour le Corps même du Seigneur, elle qui ne cesse pas, surtout dans la sainte liturgie, de prendre le pain de vie de la table de la Parole de Dieu et de celle du Corps du Christ, pour l’offrir aux fidèles » (Dei Verbum, n. 21). Les divines Écritures sont vénérés tout comme l’eucharistie ! Nous sommes invités à nous nourrir à la Table de la Parole de Dieu et à la Table de l’eucharistie. C’est bel et bien ce que nous faisons à chaque fois que nous célébrons l’eucharistie. La Parole de Dieu et l’eucharistie nous donnent vie en abondance !

Il est important d’insister sur le fait que la Bible n’est pas vieux livre (il est regrettable que nous bibles, chez nous, peut-être soient pleines de poussière), ni un livre de passé. Elle ne peut pas non plus « être le patrimoine de quelques-uns et encore moins une collection de livres pour quelques privilégiés… la Bible est le livre du peuple du Seigneur » (Pape François, Aperuit illis n° 4). On pourrait dire que la Bible devrait être le livre le plus populaire parmi les baptisés. Est-ce le cas ? Je ne le sais pas, mais nous pouvons remercier immensément nos frères Protestants qui nous ont transmis ce goût et ce désir de connaître et comprendre le message vital de Dieu laissé dans la Parole Dieu.

Chers amis : approchons-nous de la Parole de Dieu. Aimons-là davantage, inscrivons-nous dans des groupes bibliques ou des formations bibliques pour que cette Parole Divine nous devienne de plus en plus familière. En fait, le livre de la Bible est comme le support écrit d’une présence vivante, ou mieux encore le sacrement visible de ce mystère invisible de l’amour de Dieu qui nous parle et qui s’entretien avec nous comme avec des amis. Sachez que « le Christ est présent dans la Parole, parce que c’est lui qui parle quand on lit la Sainte Écriture dans l’Église » (SC n° 7).

Saint Jérôme a dit : « ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ ». Oui, il a raison ! Dieu s’est rendu visible et audible aux êtres humains grâce à la personne du Christ, le Verbe fait chair. Dans son Fils unique Dieu a tout dit, selon Jean de la Croix. Les pèlerins d’Emmaüs ont eu le privilège d’avoir pour compagnon sur la route, le premier exégète, Jésus-Ressuscité en personne. D’une manière ou d’une autre, nous aussi dans la liturgie participons à ce même privilège. Regardons ce que nous sommes en train de faire dans cette célébration eucharistique : nous sommes rassemblés autour du Christ ressuscité qui préside notre célébration. Ils nous parle dans notre langue maternelle à travers sa Parole de Dieu et il nous nourris avec son Corps et son Sang.

Nous sommes comme les disciples d’Emmaüs ! Nos cœurs sont alourdis, parfois tristes, découragés, divisés, ne comprenant pas ce qui nous arrive… Et pourtant, le Christ ressuscité nous rejoint sur nos chemins, il marche avec nous et ouvre notre intelligence pour que nous comprenions que la Parole de Dieu donne du sens à nos vies et nous aide à vivre en communion. Le Seigneur ressuscité comme jadis nous explique les Écritures et redonne vie à nos vies et joie à nos cœurs  parce que sa Parole est vie en abondance. Sa présence, pourtant invisible à nos yeux, nous la ressentons ; Il est demeure avec nous. Sa Bonne Nouvelle pourtant inaudible par nos oreilles physiques retentit dans cœurs et nous redonne goût à la vie et nous apprend à faire église.

« Ta parole Seigneur est lumière de mes pas, la lampe de ma route  ! » (Psaume 118,5).

 

« J’établis donc que le III° Dimanche du Temps Ordinaire soit consacré́ à la célébration, à la réflexion et à la proclamation de la Parole de Dieu ».

« Que le Dimanche de la Parole de Dieu puisse faire grandir dans le peuple du Seigneur la religiosité et l’assiduité familière avec les Saintes Écritures, comme l’auteur sacré enseignait déjà̀ dans les temps anciens : « Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique » (Dt 30, 14). Pape François, Lettre Apostolique, Aperuit Illis.