Sur le plan pastoral, comme il n’y avait pas de Messes dans les églises, mais seulement à la TV, je demandais au Saint Esprit, de me faire rencontrer lors des courses et sur le marché, des paroissiens à qui je pourrais proposer la communion. La prière fut bien exaucée, car je pus alors convenir avec plusieurs d’un rendez-vous pour finalement leur proposer de « Faire leurs Pâques », comme l’on disait jadis.

Témoignage sur la manière dont j’ai vécu les deux confinements (personnel, communautaire, spirituel, pastoral…)

Pour le 1er confinement qui se présentait plus rigoureux que le second, nous venions de fêter, avec mes frères et sœurs,  les 87 ans de notre Mère en Bretagne le 14 Mars. Me trouvant sur place, j’ai par conséquent, de concert avec P. Vincent, vécu ce 1er confinement avec ma mère qui se retrouvait isolée à Pleine-Fougères. Mes autres frères et sœurs, en effet, ne pouvant guère se déplacer, c’est donc naturellement moi qui suis resté auprès d’elle. Cela m’a permis de redécouvrir ma propre mère sous un jour nouveau et d’échanger avec elle plus en profondeur que d’habitude … J’étais aussi heureux de lui faire les courses et de lui venir en aide de diverses manières. Nous avons partagé nos espérances et avons prié ensemble en célébrant l’Eucharistie quotidiennement. Nous nous sommes également bien réjouis en regardant les films de Louis de Funès dont un prêtre Suisse nous avait rapporté lors d’une mission en Belgique récente le témoignage chrétien de cet acteur « porteur de joie et de vérité », qui considérait Jésus-Christ comme le « radieux compagnon de ses jours »…

Sur le plan pastoral, comme il n’y avait pas de Messes dans les églises, mais seulement à la TV, je demandais au Saint Esprit, de me faire rencontrer lors des courses et sur le marché, des paroissiens à qui je pourrais proposer la communion. La prière fut bien exaucée, car je pus alors convenir avec plusieurs d’un rendez-vous pour finalement leur proposer de « Faire leurs Pâques », comme l’on disait jadis. Cela fut l’occasion de me rendre compte combien la plupart des paroissiens participant régulièrement à la Messe Dominicale ne s’était pas confessés depuis des lustres. En visitant également d’autres personnes isolées ou en souffrances, j’ai pu aussi leur proposer la même expérience de « confessions générales ave la communion ».  Ce fut donc des occasions de renouer avec des paroissiens rencontrés dans mon enfance et ma jeunesse. Les échanges avec eux m’ont fait mieux prendre la mesure alarmante de la déchristianisation, notamment au niveau de la catéchèse devenue quasi-absente sur l’ensemble du canton. Soit 11 clochers…

Par ailleurs, la Providence m’ayant conduit à me mettre à l’internet à partir de mon tel portable depuis Janvier 2020, j’ai pu à distance réaliser avec des agents pastoraux compétents en la matière, des vidéos sur youtube pour accompagner des chants comme celui de « Saint Martin, couvre-nous de ton manteau » ; « Dieu premier servi » avec Jeanne d’Arc ou encore « Avec Jésus sur la Croix » pour les fans de Johnny… etc Vous pourrez les trouver avec des échantillons des Psautiers en cours et les auditionner sur : « Chœurs de Saint Michel de Pleine-Fougères ».

J’ai été aussi amené à répondre à une journaliste radio à des questions posées à des prêtres. Je me souviens avoir moi-même, dans cet interview posé la question : « Comment se fait-il que l’on puisse recevoir le pain du corps des mains de la boulangère et qu’il nous soit interdit de recevoir celui de l’âme, Pain vivant descendu du Ciel, des mains du prêtre ? »

Le temps d’arriver au second confinement a permis de faire évoluer ce genre de questions dans les débats…

Ce fut donc en Octobre-Novembre… Dans cette période, j’ai pu missionner en circulant un peu plus aisément moyennant les papiers adéquats. Et donc, de la Dordogne à la Belgique en passant par l’ouest, le centre et la région parisienne. Devant l’inconvénient de devoir se retrouver en nombre restreint, sans pouvoir se regrouper nombreux dans les églises. Nous avons été conduits à proposer dans des maisons ou petites chapelles, des journées avec le matin : Sainte Messe et enseignement ; et l’après-midi : Adoration et confessions. Sans négliger le repas fraternel avec échanges et questions  partagées. Bref, en quelque sorte : la Mission à domicile. J’avais déjà expérimenté à l’île de la Réunion ce type de Mission où le matin autour d’un malade était regroupés les proches de la famille et du quartier…

J’ai pu aussi dans ce second confinement avancer plus que d’habitude dans la confection des CD sur les Psaumes et Cantiques liturgique en lien avec l’aval de l’AELF. Six des vingt Psautiers en projet sont ainsi déjà réalisés et à disposition pour ceux qui souhaiterait les connaître et faire connaître. Sur cinq d’entre eux, l’ordinaire d’une Messe a pu être ajouté. Je continue de les faire connaitre dans le cadre de Retraites Biblique ou autres veillées aux thèmes très divers, puisque toute notre humanité se trouve de fait portée dans ces prières inspirées par l’Esprit Saint. Je mesure mieux, en ayant reçu la grâce de les composer sur 7 ans, combien ces prières furent et sont celles du Christ-Jésus, de Marie, Joseph, des Saints et Anges de toute l’Eglise du Ciel et de la terre… Ce petit partage est pour moi l’occasion de vous en faire part. Avis donc, non aux amateurs, mais aux auditeurs ! (Cf youtube lien ci-dessus pour des extraits…).

Avec le Père Bernardo, musicien lui-même, et à Château-L’Évêque où Saint Vincent fut ordonné prêtre le 23 Sept 1600, nous partageons la joie avec nos Sœurs de chanter telle ou telle de ces Messes et Psaumes proposés. Je compte mettre prochainement sur youtube : « J’avancerai jusqu’à l’Autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma Joie !  (Ps 42) »

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