Ce lundi 8 mars, la coordination de la famille vincentienne, après avoir hésité à se retrouver en présentiel au 95 de la rue de Sèvres à Paris a préféré, par sécurité sanitaire en raison de l’épidémie, se retrouver en visioconférence. De 9h30 à 11h30, chaque branche représentée a pu partager ce qu’elle vit en cette longue et douloureuse période de pandémie.

Compte-rendu de la rencontre de la famille vincentienne en visioconférence le 8 mars 2021

Ce lundi 8 mars, la coordination de la famille vincentienne, après avoir hésité à se retrouver en présentiel au 95 de la rue de Sèvres à Paris a préféré, par sécurité sanitaire en raison de l’épidémie, se retrouver en visioconférence. De 9h30 à 11h30, chaque branche représentée a pu partager ce qu’elle vit en cette longue et douloureuse période de pandémie. C’est par un court temps de prière méditatif sur saint Joseph, père de l’inventivité, que nous avons ouvert notre temps commun.

La plupart des branches de la coordination de la famille vincentienne en France étaient présentes (Equipes saint Vincent/AIC-France, Congrégation de la Mission, Congrégation des Fils de la Charité, Filles de la Charité, Société de saint Vincent de Paul, Religieux de saint Vincent de Paul, Jeunesse Mariale Vincentienne, Archiconfrérie de la sainte Agonie, Sœurs de l’union Chrétienne de saint Chaumond, Sœurs de la Charité de Strasbourg, Sœurs de la Charité de sainte Jeanne-Antide Thouret, Le Rosier de l’Annonciation et l’Association de la médaille miraculeuse. Seuls manquaient les sœurs Missionnaire de l’Evangile, la Congrégation de saint Vincent de Paul de Lendélédé et la Maison du Missionnaire. Nous avons eu la joie d’accueillir les Fils de la Charité en la personne du supérieur général, le Père Emmanuel Kouamé Say, content d’être enfin des nôtres.

Nous avons commencé par nous raconter les faits nouveaux depuis notre dernière rencontre.

Ce sont les Sœurs de la Charité de Strasbourg qui nous partagent la situation sanitaire nous évoquant 5 sœurs touchées par la Covid, ce qui entraine la fermeture de la communauté des sœurs dans l’un des établissements de santé de Strasbourg. Elle nous dit que ce fait accélère la dynamique de retrait des sœurs que le passage à la fondation saint Vincent avait mis en route. Elle nous informe que la fédération des congrégations de langue allemande (2500 sœurs) fêtera ses 50 ans cette année.

Lien vers la revue « Le Lien » des Sœurs de la Charité de Strasbourg : https://www.calameo.com/read/006253895601264894b10

Nos frères Religieux de saint Vincent de Paul nous partagent que malgré la suppression de tous les séjours au ski, les contacts continuent avec les jeunes même si les activités sont restreintes. Cette année ils vont commencer à fêter la mémoire du père Planchat, premier prêtre de la congrégation, mort martyre de la foi, à Paris, en 1871.

Les sœurs de la Charité de sainte Jeanne-Antide Thouret nous font part de la situation complexe de leurs sœurs en Ethiopie dans la zone de conflit. Elles ont pu avoir la visite de la supérieure provinciale par une mission de l’ONU qui a assuré le transport et la sécurité de la sœur.

Les sœurs de L’Union Chrétienne de saint Chaumond, qui continuent leur mission éducative auprès des jeunes, constatent le mal-être grandissant de ces jeunes. Elles ont dû reporter leur Assemblée Générale et envisagent de la faire cette année, même si leur communauté des Etats-Unis ne peut être présente.

Les Equipes Saint Vincent-AIC France (FFESV) : si certains membres ont dû diminuer leurs actions, en raison de l’âge et par prudence, elles ont constaté un dynamisme qui a bénéficié de l’apport de nombreux jeunes désoccupés, heureux de servir, que ce soit par l’aide alimentaire ou les cours d’alphabétisation qui se faisaient sur les réseaux sociaux, les rencontres en présentiel étant déconseillées. Elles disent leur joie de l’accueil de jour « Louise et Rosalie ». Les présidents des membres fondateurs de ce projet laissent la place à de nouveaux membres pour la gestion et le développement de celui-ci.

L’archiconfrérie de la sainte Agonie nous redit que les rencontres mensuelles à la chapelle saint Vincent de Paul à Paris tous les premiers vendredis du mois ont souffert de la pandémie, mais qu’ils vont maintenir le triduum fin avril.

Les Sœurs du Rosier de l’Annonciation, en Corse, continuent à faire la catéchèse. Elles sont heureuses d’avoir été sollicitées pour accueillir une mère célibataire et ont été retenues pour le bon service qu’elles offrent afin qu’à l’avenir, si d’autres cas se présentaient, elles puissent aider à remettre sur pieds ces personnes fragiles et en situation de précarité. La pensionnaire qu’elles ont accueillie a retrouvé un certain équilibre de vie. Les Soeurs apprécient ce nouveau service dans leur mission au service de la famille vincentienne.

Jeunesse Mariale Vincentienne : dans les équipes, les situations sont différentes selon les lieux, mais les contacts avec les jeunes et leurs familles demeurent, même lorsque les activités ne peuvent plus avoir lieu. Au niveau de l’équipe nationale, un travail autour d’actualisation de différents documents et outils pédagogiques se poursuit. Les liens avec l’équipe internationale et avec les autres pays se renforcent grâce aux outils numériques. 

Les Lazaristes (CM) nous informent qu’ils avaient déjà eu 3 cas de Covid à la maison mère et que depuis quelques jours 4 cas supplémentaires se sont révélés. L’accueil à la maison a par conséquent été modifié en adaptant  des heures d’ouverture plus restreints : l’accueil est fermé entre 12h et 14h tous les jours et plus tôt en soirée. La journée annuelle de formation n’ayant pas pu avoir lieu, les frères se sont retrouvés en matinée par visio conférence. Plusieurs avaient répondu à l’invitation de la province de témoigner sur leur façon de vivre les confinements. Vous pouvez consulter ces témoignages sur le site : https://cmission.fr/

 

La Société saint Vincent de Paul (SSVP) note que la pandémie a révélé une capacité à l’inventivité pour demeurer au service des pauvres. Ils retravaillent en ce moment leurs statuts pour que leurs 117 entités juridiques aient des liens plus clairs et soient davantage en lien. Ils rappellent que si la SSVP œuvre au service des pauvres, elle a pour finalité la conversion du cœur pour retrouver le goût de Dieu.

Nous continuons en évoquant le projet des 13 maisons. Nous rappelons qu’il est la mise en œuvre concrète de la dynamique de la Famille Vincentienne au service des sans-abris, fondée lors de l’anniversaire des 400 ans du charisme. Nous évoquons la lettre du père général qui nous invite à entrer dans la démarche nous rappelant que l’objectif était sur cinq ans de faire diminuer de 10.000 le nombre de sans-abris. Il rappelle que déjà plus de 5000 ont été relogés définitivement dans 40 pays avec 18 partenaires conduisant les projets. Nous rappelons que l’Alliance Famille Vincentienne pour les sans-abris (FHA en anglais) a permis qu’une session ait lieu à l’ONU sur la question des sans-abris et qu’une décision ait été votée, elle sera transmise à tous : c’est l’illustration de la force des vincentiens capables de faire parler les représentants des états les plus pauvres de nos sociétés : les sans-abris.

Le coordinateur nous rappelle qu’en Europe (Angleterre, Pays-Bas, Espagne, Slovénie, Roumanie, Pologne et Ukraine) la famille vincentienne a déjà relogé des personnes de la rue. Il nous rappelle qu’en France, si aucune de nos actions n’a redonné du logement aux sans-abris, nous avons plusieurs actions dans cette direction :

  • la SSVP : maraudes à Paris, Toulouse et Nantes, et chenil pour aider les sans-abris durant leurs consultations où leur animal de compagnie n’est pas toléré.
  • La congrégation de la Mission : elle a offert un bâtiment pour loger des sans-abris de longue durée avant qu’ils n’entament leur séjour en EHPAD.
  • A Marseille, la famille vincentienne est présente au service de funérailles des personnes qui décèdent à la rue.
  • Plus récemment à Paris, un service en coordination entre les Equipes saint Vincent, la Société saint Vincent de Paul et la Congrégation de la Mission a vu le jour au 95 rue de Sèvres avec l’accueil de jour « Louise et Rosalie » pour femmes à la rue.

Plusieurs réagissent en disant que nous risquons la politique du chiffre qui n’est pas notre tradition, et d’autres rappellent qu’il ne s’agit pas seulement de donner un toit mais d’aider à la sortie, ce qui exige plus d’efforts et de compétences. Certains vont même jusqu’à rappeler le péché de David qui voulait compter sa force, allant contre le désir de Dieu.

Rappelant que sans entrer dans ces logiques de chiffres qui ne sont plus signe de l’esprit vincentien, le coordinateur nous signale avoir découvert à Nantes : « l’hôtel saint Vincent », une résidence avec 28 chambres : douches communes, une cuisine, un séjour, un jardin, une boutique et une épicerie solidaire, qui accueille des sans-abris et des demandeurs d’asile pour une période de 3 mois, avant qu’ils ne trouvent un toit pour la reprise d’une vie ordinaire.

C’est alors que le président de la Société saint Vincent de Paul évoque un autre centre à Grenoble et un autre dans l’Essonne. Nous allons voir s’ils correspondent à ce travail d’aide à la sortie de la rue des personnes sans domicile afin de les comptabiliser et les transmettre comme propositions de l’opération « 13 maisons » en France.

Vient alors le temps de parler de la communication commune avec le projet de la rendre plus vivante. Le coordinateur nous rappelle qu’il a pris le temps de chercher sur nos divers sites des informations qu’il a communiquées au site famille vincentienne : https://famvin.org/fr/ permettant de mieux connaitre ce que nous faisons. La présidente de la Jeunesse Mariale Vincentienne explique que pour des raisons de listage informatique, ils préfèrent eux-mêmes communiquer ce qu’ils souhaitent partager.

Le coordinateur de la famille vincentienne en France rappelle qu’il a transmis au nouvel espace audiovisuel commun les diverses vidéos que nous avons en français. Ainsi nos diverses actions et projets sont visibles pour un plus grand nombre au plan international et utilisables.

Plusieurs d’entre nous demandent à leur chargé de communication de communiquer à Marie-Pierre les informations à transmettre. Plusieurs expriment la difficulté à faire ce travail d’information dans leur propre institut et voient par conséquent difficile de répercuter  l’information sur les réseaux de la famille vincentienne.

A  11h15, nous choisissons de nous séparer, le thème restant à traiter  nécessitant plus de temps que le temps qu’il  nous reste. Un prochain sondage doodle nous permettra de fixer notre rencontre de novembre 2021.

La coordination de la famille vincentienne