Le pape François plus que jamais est conscient de la situation difficile dans laquelle se trouvent les migrants, car il est lui-même issue d’une famille de migrants Italienne installée en Argentine

VISITE DU PAPE FRANCOIS EN GRECE : UN REGARD PARTICULIER SUR LES MIGRANTS

La Grèce est un pays majoritairement constitué de chrétiens :

  • Orthodoxie 87%
  • Catholicisme 0,61%
  • Orthodoxes-vieux calendristes 2,41%

On note aussi la présence de Musulmans 1,5% et 0,8% de Juifs. Ce pays a eu le privilège d’accueillir le pape François pour la deuxième fois du 04 au 06 Décembre, sa dernière visite remonte en Avril 2016 à l’île de Lesbos. Lors de son séjour en Grèce, le souverain pontife a rencontré les autorités du pays, l’archevêque orthodoxe Ieronymos d’Athènes et de toute la Grèce. A la cathédrale Saint-Denys-l’Aéropagite d’Athènes il a également rencontré les prêtres, religieux, religieuses, séminaristes et catéchistes. Il a célébré une messe en présence de 2500 personnes. Avant son départ il a rencontré les jeunes à l’école Saint Denys des sœurs Ursulines, une trentaine de jeunes de la JMV l’on accueilli avec le fameux chant de Marco Frisina « Jesus Christ, you are my life ».

   Lors de sa visite j’ai été particulièrement marqué par l’attention qu’il porte aux migrants.

   Le 05 Décembre, il a rendu visite à des personnes réfugiées au centre d’identification et de réception de Mytilène sur l’île grecque de Lesbos en mer égée ou se trouve actuellement plus de 2200 réfugiés. Ceux qui y restent, ce sont vu débouter de leur demande d’asile et n’ont plus de possibilité d’aller ailleurs.

     Le pape François a appelé à finir avec « un naufrage de civilisation » pendant sa poignante allocution, il a qualifié la mer méditerranée tristement connue pour ces tragédies de « cimetière froid sans pierres tombales », rappelant « les images crues des petits corps gisant sur des plages ». Le porte-parole des migrants s’est adressé au pape en reconnaissant son « esprit d’humanité » et son soutien aux pauvres et aux réfugiés, il a notamment déclaré « nous sommes des humains nous les réfugiés, il faut nous traiter comme des humains et pas comme des prisonniers ».

   Le pape François plus que jamais est conscient de la situation difficile dans laquelle se trouvent les migrants, car il est lui-même issue d’une famille de migrants Italienne installée en Argentine, c’est la raison pour laquelle il ne cesse de prôner l’accueil des milliers de « frères et sœurs » sans distinguer la religion, ni le statut de refugier ou d’exilé économique. Il donne l’exemple car, de retour au Vatican il ramène 100 migrants.  

   En cette période de Noël, le plus faible nous interpelle, ça peut être un SDF ou une personne seule et sans ressources, une personne âgée, un migrant déraciné et abandonné à lui-même. Laissons-nous envahir par cet amour que le petit Jésus nous apporte, cet amour qui dépasse les frontières sans distinction, le pape Benoît nous interpelle dans ce sens en disant : « L’Eglise est une famille de Dieu dans le monde, dans cette famille, personne ne doit souffrir par manque nécessaire. En même temps la caritas-agapè dépasse aussi les frontières de l’Eglise ; la parole du bon Samaritain demeure le critère d’évaluation, elle impose l’universalité de l’amour qui se tourne vers celui qui est dans le besoin, rencontré par hasard » (Cce,n°25)

Père Agapit EBIAGENA,

missionnaire lazariste à Thessalonique