Vivre la « communion spirituelle » : repères pour le discernement

Comment discerner la question de la « communion spirituelle » lorsque les fidèles n’ont plus accès à la communion sacramentelle ?
En raison des décisions de confinement prises pour lutter contre le coronavirus, et par conséquent dans un contexte inédit touchant la vie sacramentelle, la proposition faite aux fidèles de remplacer la communion sacramentelle (qui peut être sous une seule ou sous les deux espèces) par une « communion spirituelle » ou mieux une « communion de désir » est désormais largement relayée dans les médias. Cependant si des circonstances exceptionnelles conduisent à opter pour des pratiques inhabituelles, il est toujours nécessaire d’exercer un discernement ecclésial afin de préserver la cohérence de la foi et des pratiques.

Moment extraordinaire de prière en temps d’Épidémie présidé par le Pape François. Parvis de la basilique Saint-Pierre, vendredi 27 mars 2020

« Le soir venu » (Mc 4, 35). Ainsi commence l’Evangile que nous avons écouté. Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage : cela se sent dans l’air, cela se ressent dans les gestes, les regards le disent.

Message. Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique

D’habitude, pendant le Carême, les initiatives de charité se multiplient, ainsi que les moments forts de prière et de réflexion pour nous préparer par un esprit renouvelé et purifié aux fêtes pascales et, dans nos communautés, les moments de célébration et de rassemblement se font plus intenses. Cette année cependant, nous sommes appelés à vivre le temps fort de la foi, toujours avec la même intensité mais avec des modalités complètement différentes.